créer une marque

L’accompagnement de l’écosystème des drones

Intervention

1

étude de marché

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Plateforme de marque

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Naming

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Accompagnement créa

5

Redaction

Projet débuté en janvier 2017, en collaboration avec Carolane Pernice pour l’identité visuelle et le design graphique de la présentation.

Les clients

Deux ingénieur des Arts et Métiers qui se sont associés dans un projet commun :

Marc Pavageau a 15 ans d’expérience dans la création de projets informatiques (Michelin, La Poste, EDF). En 1990 à Los Angeles, il suit une formation de «Management Facilitator» et devient pionnier en conduite de changement. Il suit également une formation de psychanalyste. En 2001, il crée un centre de formation dédié au Leadership et à l’entrepreneurship en Provence.

Kamel Louhaichi, diplomé de l’ESSEC Paris, du MBA de Kellogg’s, de la Northwestern University de Chicago, DG de l’APAVE Tunisie puis Président-Fondateur de sociétés à forte rentabilité d’activités internationales de Conseil, d’Ingénierie et de Projets Industriels. Depuis 2013, il est consultant en Stratégie et en Diplomatie Economique en Europe et dans la région MENA. Il a été consultant auprès de la Banque Mondiale, du PNUD et du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour la création d’une Ecole d’Ingénieur innovante. Il est membre du CA de sociétés financières, capital risque, leasing, fonds d’investissement, en Tunisie, Maghreb et Afrique de l’Ouest. Il investit dans des écoles de formations innovantes.

Le projet

Ils avaient tous deux constaté que malgré de nombreuses initiatives, la filière drones ne connaissait pas le succès qu’elle aurait dû connaître en France. Car les formations dans ce domaine sont rares, et qu’il y a du coup un manque de solutions adaptées aux besoins des industriels du secteur.
En effet les drones s’appuient sur diverses technologies : capteurs, mégatonnique, big data… Or il y a encore peu de synergies entre ces acteurs.

Ils ont donc analysé les besoins des industriels, pour imaginer des solutions complètes qui seraient créées en mode projet.

Rassemblant leurs compétences communes et s’entourant d’une vingtaine d’experts aux profils complémentaires (finance, juridique, spécialistes pays, spécialistes sectoriels…), ils décidèrent donc de créer et d’animer cet écosystème, en fournissant support technologique et accompagnement humain aux startups créatrices de solutions pour rassurer les investisseurs.

Marc était l’un des intervenants bénévoles de l’évènement éLab que j’ai co-organisé en novembre 2016. Quand il a cherché des spécialistes de l’image de marque pour trouver un nom et une identité visuelle, il a donc pensé à nous, puisque nous avions travaillé sur l’image de marque de l’évènement.

Mon diagnostic :

Plutôt que de me focaliser sur le secteur des drones, j’ai analysé le marché des « accompagnateurs/facilitateurs de projets innovants ».

J’ai en effet rapidement considéré que ces problématiques et ces enjeux dépassaient ceux de la filière, et étaient finalement partagés par les acteurs des secteurs innovants qui répondent aux enjeux de demain et qui sont donc en perpétuelle évolution (il faudrait donc éviter les noms descriptifs du secteur) :

  • Ceux-ci éprouvent la difficulté de faire se rencontrer offre et demande, et startups et financeurs (aujourd’hui tous ces acteurs se rassemblent grâce à des séminaires ponctuels qui ne laissent pas suffisamment le temps de créer de réelles synergies)
  • Il était donc nécessaire de rassembler durablement, en « simplifiant, faisant connaître et faisant comprendre »

 Voici comment j’ai synthétisé ce que j’avais appris de mes diverses lectures de sites et d’offres à destination des startups innovantes, des « facilitateurs » au sens large (les FabLabs et les offres locales d’accompagnement à l’innovation, La Ruche, Le Village by CA, Numa, 50 Partners, etc…).

Tous évoquaient dans des interviews, des articles, le besoin d’un accompagnement plus global et pas seulement technologique : une mise en réseau de tous les acteurs des filières, et un accompagnement humain, que ce soit pour mieux prendre en compte les usages et créer des solutions y répondant, ou pour gérer un projet et manager une équipe.

Cela s’inscrivait notamment dans la stratégie régionale de l’innovation de la région PACA, ainsi que dans celle de la feuille de route de Aix-Marseille French Tech, avec notamment le C-IN (Carrefour de l’Innovation et du Numérique).

Le projet s’inscrivait dans le mouvement de l’open innovation au sens large.

J’ai également profité de cette analyse de marché pour fait un benchmark des noms et des logos de cet univers, qui nous ont inspirés pour le logo.

 

Mes recommandations stratégiques :

J’ai ensuite structuré le futur discours sous forme de « Plateforme de marque » synthétisant l’identité et la valeur ajoutée de la future société, pour que les étapes suivantes soient facilitées (création du nom et de l’identité visuelle).

Cette « marque » viserait à créer les meilleures conditions possibles (environnement matériel et immatériel) propices à la pérennité et au développement des marchés de demain : en plaçant l’humain au coeur de la démarche, car la confiance est la clef de voûte du succès et du progrès.

  • Elle rassemblerait et structurerait tous les acteurs des filières drone, IoT, robot, big data (Etat, entreprises, universités et grandes écoles, collectivités, financeurs…) en un écosystème créateur de synergies créant des passerelles entre besoins, ressources et solutions.
  • Grâce à une offre innovante de formation, entrepreneurship et leadership adaptée (car c’est aussi et surtout une histoire d’Hommes).
  • Pour faciliter les collaborations, synergies, et donc donner vie à des solutions innovantes utiles (répondre à une attente aujourd’hui ou demain + éthiques, qui font évoluer la société) pour éclairer le champ des possibles et relever les défis de demain.

La valeur ajoutée à transmettre, par rapport aux autres alternatives d’accompagnement existantes, était donc principalement l’idée d’écosystème le plus complet le plus humain et donc le plus créateur d’opportunités, vecteur de succès et de progrès.

La Création du nom

Ce positionnement pouvait être retranscrit de diverses manières. J’ai donc proposé à Marc (qui souhaitait s’investir dans cette étape-ci) plusieurs axes potentiels pour le nom et le discours, pour mieux cerner ses attentes.

  • Axe 1 : le connecteur, le tisseur de liens(ce sont les rencontres qui font les opportunités, les synergies qui font les succès)
  • Axe 2 : donner l’impulsion(un accélérateur, un moteur, un vecteur)
  • Axe 3 : l’outil, le facilitateur(une sorte de boîte à outils complète)
  • Axe 4 : le champ des possibles (faciliter l’émergence et la viabilité de solutions pour relever les défis de demain et ouvrir le champ des possibles)
  • Axe 5 : nourrir les membres de l’écosystème (donner le cadre et l’énergie nécessaire pour protéger et faire croître)

Il a souhaité approfondir les idées autour de l’axe 5 qui ont donc servi de fil conducteur à mon retravail, pour valoriser la valeur ajoutée de la « marque » par rapport aux incubateurs notamment : la connaissance des besoins précis des usagers de ce secteur (ce qui n’empêche pas la liberté laissée à chacun).

Choix de « ELODEA ECOSYSTEM – Feeding the innovative community to grow together »

Quand je cherche un nom je pars parfois très loin. J’ai cette fois lu beaucoup de choses sur les écosystèmes et j’en suis arrivée à « l’élodée » (elodea en Anglais), qui permet justement à tous les « acteurs » de l’écosystème de vivre. Il s’agit en effet d’une plante d’aquarium très utilisée, dans laquelle les alevins trouvent à la fois refuge et première nourriture. Elle est un élément important des écosystèmes lacustres en Amérique du Nord, servant à la fois d’habitat et de nourriture à de nombreuses espèces (poissons mais aussi mammifères).

Par le biais de ce nom, je cherchais donc à valoriser la mission de l’écosystème :

  • Créer les conditions propices au développement
  • Créer l’équilibre entre tous les acteurs de l’écosystème (que tout le monde y trouve son compte) : une interdépendance avec un rôle clairement défini pour chaque « espèce » (combiner sans totaliser)
  • Laisser la place de grandir sans trop contraindre : laisser la place à l’inattendu et donc à l’innovation

La création de l’identité visuelle

Sur cette base, Carolane a imaginé un logo évoquant le réseau, l’écosystème, avec un système de lettres reliées interconnectées (chaque lettre représentant un acteur de la filière), qui permettrait d’illustrer diverses idées.

Exemples de déclinaisons de l’identité visuelle sur la présentation Power Point :

  1. Pour illustrer le nom
  1. Pour illustrer l’idée de donner confiance aux startups et donc aux investisseurs (les « x » évoquent tous les inconnus, toutes les incertitudes dans un projet)

Marc tenait également à l’idée de « noeud borroméen » qui symbolise l’interconnexion entre les éléments. Nous nous sommes donc servis de ce symbole dans la présentation, pour illustrer le « label confiance » :